MOI
Toujours je me suis considérée comme étrange, étrangère aux autres. Une spectatrice comme je le suis maintenant. Parmi les autres mais éloignée d’elles en même temps. J’étais tout le temps devant un écran où la vie des autres était comme un film se déroulant devant moi, ou plus précisément j’étais devant un immense aquarium où j’observais ces poissons qui ne se rendaient même pas compte de l’inutilité de leur vie, mangeant, chiant, procréant et puis mourant. Se demandaient-ils à quoi ils servaient ? J’oubliais souvent que j’étais moi aussi dans cet aquarium ! Je regardais, j’analysais, je décortiquais, j’essayais de comprendre mais où étais-je dans tout cela ? Je vivais comme elles. Comme elles, je me contentais du superficiel pour être heureuse, comme elles, je devais me dire que la vie, la vie de toute femme, était faite de telles choses, qu’il fallait me plier aux lois de la vie, à ces rôles de toute femme dictés par les hommes, ou pour ne pas faire trop cliché, disons par la société, ou par cette société faite par les hommes ! Ces lois qui ont été écrites quelque part... mais je n’ai jamais eu l’occasion privilégiée de voir ce manuscrit intitulé : Femme, ton rôle ! C’est ce qui me différenciait des autres. Elles, elles pouvaient suivre la musique parce qu’elles n’étaient pas torturées par l’injustice qui régissait leur vie. J’aurais aimé pouvoir accepter moi aussi, être aveugle et sourde comme elles et ne faire que suivre la musique sur laquelle elles trépignaient. Mais j’entendais une autre musique.
Ce n’est pas que je voulais à tout prix me différencier. J’ai essayé d’être comme les autres. De me ranger, de me caser. Combien de fois ai-je voulu me renier, être acceptée, être une femme « modèle » mais je n’y suis pas parvenue. Je ne pouvais m’empêcher de questionner ce que les autres disent être la vérité absolue. Combien de fois ai-je été faible. Oui, je parle de faiblesse, car j’ai voulu me jeter aux pieds de mes bourreaux, les supplier de m’accepter, de m’adopter dans leur société. Comme un automate, j’essayais, j’essaie d’intégrer, de m’assimiler, de ressembler aux autres, parce que moi aussi j’ai été programmée pour être le poisson de l’aquarium. Mais mon Moi prenait le dessus à chaque fois. Là, je souffrais mais au moins j’avais toujours l’estime de moi-même. Oui, je souffrais et n’y pouvais rien. Je souffrais d’être tout le temps seule, je souffrais d’être une marginale, de ne pas avoir quelqu’un pour partager ma tristesse ou ma joie. Mais, je n’ai jamais pu m’empêcher d’être moi-même. Je voulais faire de ma vie une acte de révolte comme je l’avais lu il y a si longtemps.
À dix ans, j’étais obsédée par la mort. Même aujourd’hui j’ai peur de l’obscurité absolue, où n’importe quelle bête peut vous tomber dessus, ou, pire, ramper jusqu’à vous ! C’est monstrueux de vivre, si ce n’est que pour mourir ! Et, rappel de la mort… Ce tic-tac qui n’en finissait pas ! L’heure, le temps, Chronos ne fait pas d’exception, il bouffe tout ! Ce tic-tac me tourmentait… J’ai commencé par jeter les montres qu’on m’attachait au poignet. Je ne pouvais expliquer pourquoi ! Et puis après une dizaine de montres perdues, mes parents se sont peut-être rendu compte que ce n’était pas la peine de m’en donner et donc, sans être complètement libérée, je m’étais au moins débarrassée de ce sentiment d’être continuellement poursuivie par ce monstre. Mais c’était un triomphe illusoire ! Mon adversaire était invincible, je ne pouvais encore le savoir ! Dans mon innocence, ce petit geste était suffisant car il me débarrassait de ma hantise.
Mon principal souci en grandissant n’a jamais été, comme pour mes copines, d’avoir des copains, de sortir, de s’amuser… J’essayais de transcender le néant. Mais ce faisant, je me perdais un peu plus. Je n’étais jamais présente là où j’étais. Comme maintenant, j’étais là autant qu’ailleurs. Mener une vie normale, j’en rêvais, mais aurais-je pu le faire ? Je cherchais ce je ne sais quoi qui aurait pu me répondre, qui aurait pu me permettre de me retrouver ! C’est comme ça que j’ai vécu, une absence de moi-même. Si vous me demandez de vous raconter ma vie d’enfance, d’adolescence je ne saurais quoi vous dire. C’est comme si je n’avais jamais eu d’enfance, comme si je n’avais jamais existé à cette époque. Peut-être que cette partie de ma vie était un effacement continuel où j’essayais en vain de m’intégrer à un système qui ne me reconnaissait point, à ce système qui toujours ne me reconnaît pas, et que d’ailleurs je n’ai jamais reconnu non plus. Vous pouvez bien sûr m’expliquer que c’est l’âge, que quand on est ado, on vit une période de crise identitaire et de tension interne, où la relation au corps change, où on se pose plein de questions, où on essaie de se faire accepter comme on est, vous pouvez me débiter tout le fatras scientifique. Mais qu’en est-il de mon enfance alors, et pourquoi proche de la trentaine je suis encore aussi perdue ?
Donc, je ne pourrai vous dire grand-chose sur ces périodes de ma vie qui se sont écoulées sans que moi-même je m’en aperçoive. Je n’avais pas de montre, c’est peut-être pour ça. Je réfléchissais aussi je crois, mais à quoi et pourquoi, je ne saurais vous répondre. Et ça ne m’a pas servi à grand-chose toutes ces questions existentielles, toutes ces théories de l’absurde, toutes ces lectures que j’ai faites essayant de trouver un quelconque chemin qui me guiderait dans ce labyrinthe. L’absurdité de la vie, je l’ai vécue, je la vis tous les jours. Et pour me retrouver, j’ai dû passer par ces volumes écrits par des hommes qui ne m’accordaient que quelques lignes, soit pas très élogieuses, soit trop élogieuses. L’éternelle insatisfaite comme vous le dites si bien, messieurs ! Je suis donc restée confinée, condamnée à me demander si vraiment tous mes tourments découlaient de mon envie d’un pénis, et « la » Minotaure est restée au fond de son gouffre. Peut-être est-ce mieux ainsi, me direzvous, que d’être assassinée par Thésée. Mais Thésée est venu. Plusieurs fois. Sauf qu’il n’a pas pu venir à bout de cette Minotaure et chaque fois il m’a laissée meurtrie dans mon coin et j’ai dû lécher mes blessures moi-même. Mes parents m’avaient beaucoup protégée. J’étais devenue grande alors. Je pouvais essuyer mes larmes moi-même. Mais je n’avais point d’épaule pour pleurer, personne pour me serrer dans ses bras en me disant « T’en fais pas. Tout va bien ! » Seule, seule, comme dans une tombe. Quelquefois la mort est si attendue qu’elle en deviendrait délivrance.
Don du ciel, je peux me vanter de ma beauté. Il n’y a pas un homme que j’aie rencontré qui ne soit tombé sous mon charme, et je le dis sans prétention ni fierté non plus, car souvent un ciel gris plane sur les joues roses. C’est peut-être à cause de ça que je n’ai jamais connu la joie.
Cela ne veut en aucun cas dire que je passais mon temps à bouder. Je pouvais sembler heureuse, je rigolais volontiers, dialoguais et riais aux éclats avec les autres. Je pouvais bien jouer la comédie mais la vraie joie, je ne la connaîtrais jamais. La joie qui anime Sim, Kawthur et Davina quand elles parlent de leurs enfants, je ne connaîtrais pas cela. J’ai préféré renier mon rôle. C’est la joie, c’est vrai, mais pour moi si c’est une joie réelle, qui apporte la plénitude, elle est quand même fondée sur la servitude, et je ne pourrai jamais m’effacer pour quelqu’un d’autre, même pas pour un enfant, encore moins pour un homme ! Pourquoi par exemple est-ce à la femme de chercher quoi préparer tous les jours ? Je refuse de prendre comme tâche principale quotidienne la cuisson. Je peux le faire pour moi si je vis seule, mais si je partage ma vie avec quelqu’un je ne vois rien d’anormal à ce que la tâche soit partagée. Mais dire ça à un homme serait pire que blasphémer ! L’homme mange aussi, pour ne pas dire il mange plus. Qui a inventé la connerie que l’amour d’un homme passe par son estomac. Et l’amour de la femme, alors, ça passe par où ?
Mais je vis en société. Et moi aussi, la peur de la solitude a fait que j’ai voulu me caser. J’ai moi aussi voulu de ce genre de vie qu’on appelle normal, avec deux enfants, un chien et un mari. Sous l’insistance des autres qui me considéraient comme une anomalie, j’ai cédé. Quand partout où vous allez on vous dit : tu dois te marier, pourquoi tu ne te maries pas ?, quand tous les voisins se sentent soudain concernés par votre avenir, quand les relations de loin, de très loin, viennent vous rendre visite seulement pour mettre un peu de sens dans votre petite tête écervelée, on arrête de se poser des questions et on préfère suivre. Quand on vous dit que c’est « mââââl » on préfère laisser de côté notre différence et suivre le troupeau, et donc j’ai essayé de faire « bêêêêê » comme tout le monde et je me suis, disons, casée, installée dans le moule. Mais je dois avouer que je me disais aussi que c’était la seule façon d’éteindre cette petite voix qui m’agaçait tout le temps. Et je me suis rangée. Bien sûr sous toutes les conditions nécessaires qui me permettraient de garder un peu de ma différence initiale. On vivrait à deux, donc on ferait tout à deux. Il a accepté. Puis après, il a tout renié. Et je me suis retrouvée, moi, avec mon rôle d’épouse. On peut avoir plein d’idéologies, se dire que l’on ne fera jamais telle ou telle chose, que l’on croit fortement à l’égalité et que notre liberté nous est primordiale, mais souvent ça ne marche pas comme ça dans la vraie vie. J’étais désormais prise dans cet engrenage, il me fallait accomplir ma tâche, il me fallait mener mon rôle jusqu’au bout. L’engrenage familial et sociétal s’était mis en marche et j’étais prise dans ses rouages. Et moi aussi je m’étais mise à tourner.
Je m’étais effacée, aux dépens d’un autre. Son plaisir devenait primordial, moi et mon plaisir passaient au rang inférieur, secondaire. C’est seulement quand il était comblé, que son estomac était rempli, au sens littéral et figuré, seulement à ce moment que je pouvais penser à moi ! Et je l’acceptais même par plaisir ! Je m’étais donnée au risque de m’anéantir, mais ça n’était pas suffisant. On en redemandait encore et encore.
Par amour je me disais. Mais je me suis rendu compte que tout ça n’était qu’une illusion d’optique. Je ne voyais que ses yeux, et pas mes mains qui s’écorchaient, littéralement et figurativement. Je m’étais complètement abaissée devant lui, j’avais écouté ce qu’il m’avait dit sans broncher, j’avais obéi moi aussi. Oui, je suis d’accord. Oui, tu as raison. Oui, je le ferai. J’ai dû me plier, dire ‘oui’ à tout ce qu’il voulait. Tu n’aimes pas ça, je ne le ferai plus ! Ça non ? Arrêter ! C’est promis ! Tu veux que je fasse cela… Je le ferai pour toi, je t’aime trop.
Ce n’était pas moi. Moi j’étais la fille qui se bagarrait, la non-conformiste, celle qui jetait à tous les vents les règles, les problèmes et qui souriait au jour nouveau malgré tous les coups de la vie. Mais l’amour ou la solitude ou la peur de la solitude ou l’envie d’un peu d’amour m’avaient rendue folle. Je ne savais plus quoi faire et à la fin, la vie avait eu raison de moi. J’étais prête à me courber pour un homme. Moi qui disais qu’aucun homme ne méritait mes larmes versais des torrents de larmes pour cet homme, à cause de cet homme. Le méritait-il ? Non. Aucun homme n’est digne des larmes d’une femme. Mais mon coeur l’avait choisi, pour le pire et pour le pire.
Et un beau jour, comme ça, parce que le moule me serrait trop, parce que l’eau de l’aquarium était devenue trop sale, parce que le miroir reflétait quelqu’un d’autre, j’ai remis mes verres. J’ai vu clair et j’ai tout quitté et j’ai tout détruit. Et je me suis reconstruite. Je rejoignais désormais le rang des marginalisées, des exclues de la société ! J’en étais déjà une théoriquement, désormais je l’incarnerais en pratique aussi.
Le regard de la société est porté sur les femmes, un homme peut tout se permettre et il ne sera jamais pointé du doigt. Mais une femme qui ne suit pas les normes, qui va à l’encontre des règles… J’oubliais, pour les hommes il n’y a même pas de règles, pour cette femme tout est déjà terminé. Vivre lui sera dorénavant interdit ! Et donc je me retrouvais là, rejetée par tous parce que j’avais commis une aberration, j’avais transgressé et donc on allait me punir. Et on me punissait. Maintenant seule, je fais le tour pour chercher un peu d’amour, pour chercher un peu de chaleur, pour remplir un peu de solitude. Ils sont beaucoup à m’approcher, à me prendre dans leurs bras pour deux minutes, mais mon passé est trop lourd selon eux pour qu’ils me retiennent, pourtant je n’ai rien fait de mal, n’est-ce pas ? Ou est-ce seulement mon opinion ? Et les hommes sont venus. Non pas pour partager mon avenir. À chaque fois ils me prenaient un peu de mon présent et je restais là, vide de toute substance, mais avec un passé qui pesait de plus en plus jour après jour ! Je déprime quelquefois, aussi drôle que ça puisse paraître !
Je sentais désormais la solitude me peser, m’étouffer, me tuer. J’allais mourir de ce vide, j’allais mourir dans ce vide. On m’avait brisée tant de fois que recoller les morceaux était désormais impossible. Si je paraissais intacte de vue, mon âme était atteinte, et se traînait désormais à mes pieds. Et donc moi aussi, comme les autres, j’aurais préféré me tuer pour pouvoir vivre.
On l’a dit et j’y crois : une femme a autant besoin d’un homme qu’un poisson d’une bicyclette ! Et je me dis que si j’étais un poisson, j’aurais probablement eu besoin de cette bicyclette ! Je n’étais ni lesbienne, ni bisexuelle, ce qui m’aurait épargné bien des peines.
Inconsciemment je tourne la tête vers mon portable. Un message que je n’ai pas pris la peine de lire. Ce soir je suis loin d’être seule, autrefois un tel message m’aurait ramenée du néant, m’aurait sauvée de Chronos. J’espérais chaque fois que ce serait le bon. Mes yeux scintillaient, encore éblouis par les premières attirances. Celui qui allait me libérer, me comprendre et me guider vers l’épanouissement. Celui dont l’amour me donnerait des ailes pour que je m’envole et qui ne me pèserait pas comme un fardeau pour me faire m’écrouler sous le poids de sa personne. Je voulais qu’il soit le bon ! Pour que j’arrête de courir. Pour que je me repose enfin. Pour que je n’aie plus à brandir « ET MOI ! Et moi ! » On propose, Dieu dispose. Ou plutôt on propose et les autres disposent, et c’est un calvaire s’ils ne sont pas à notre disposition.
Faiblesse : j’allais tout faire, vraiment tout pour que ça marche ! C’est ce que je me disais, à chaque fois. Reprise après reprise, un film qui ne se terminait pas. J’ai chanté moi aussi : « Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! »… Une centaine de fois, dans tous les tons possibles. Pour ne pas vivre seule ! Je l’aimais à ce point, ou j’avais besoin de lui à ce point ? A ce point où j’étais arrivée, même la plus petite lueur d’espoir aurait été comme un phare et à chaque fois on me montrait un soleil. Et j’y croyais. Parce que je le voulais. J’y croirai. Parce que je le veux. Pas naïve, mais désespérée. Pour que ma vie retrouve un peu de sens. Pour que ma vie aussi soit un film où tout est beau, où on peut croire à tout. Une relation où il y a du surréel. Là je me sens un peu comme Cendrillon dans ce bal où elle était entrée par subterfuge, en se déguisant. Je vis un prétendu conte de fées mais les éléments du réel se mélangent subtilement à la fiction. La magie va terminer bientôt car je n’ai que jusqu’à minuit pour faire durer ce bonheur éphémère. Je suis là au milieu d’une mer démontée et je dois nager vers la plage. Je ne sais pas nager, pas encore.
Mes genoux tremblent. La solitude me pénètre les os. Bientôt trente ans. Peut-être que moi aussi… je devrais apprendre à m’effacer, à être comme les autres, à agir comme tout le monde ! Ne point réfléchir, accepter seulement ! Sans honte, parce que je n’aurais plus le choix. Pitoyable car il serait mon dernier espoir et j’aurais tout fait pour qu’il me sauve, pour qu’il me tende la main et qu’il arrête ma chute isolée.
Je m’imagine dans cinq ans encore : je mourrai. Je mourrai enfin car je n’aurai plus le courage de me battre, je n’aurai plus ce feu de révolte qui m’allumait jadis. Les évènements m’éteindront. Je n’aurai plus le courage de m’assembler. Déjà je deviens de plus en plus faible. Trop d’hommes pour une vie, on me désocialisera (si on ne l’a pas déjà fait !) L’homme a le droit d’accumuler femme après femme. Cependant je suis la femme et donc je dois être jugée et condamnée. Leurs conquêtes s’ajoutent à leur palmarès dans lequel il y a mon nom maintenant. Mes déceptions s’ajoutent à ma souillure et tous les parfums du monde n’enlèveront plus cette odeur de ma main, de mon corps, de ma personne. Comme Lady Macbeth, comme Blanche, je suis contrainte de me laver pour devenir propre, me laver jusqu’à l’âme. Mais c’est quoi déjà mon péché ? Ma punition ?
J’ai le choix. Joug ou liberté ? Un amour sans contraintes. Je veux des ailes. Certains oiseaux volent en nuée. Celles qui choisissent une autre voie survolent seules l’azur.
Mes yeux sont ouverts mais je ne vois plus, j’ai laissé endormir mes sens, je ne me pose plus de questions. Pour le moment je ne suis pas seule et je mourrai avec l’idée, peutêtre fausse, d’avoir été aimée. J’espère mourir vite. Maintenant serait un bon moment. Loin de tout. Loin du jugement, loin des regards. Et je marche sur la toile d’araignée que j’ai tissée, sur la pointe des pieds, essayant, priant, pour que cette fois-ci les mailles soient solides. Si ma vie continue, il faudra me questionner moi-même encore et encore, et questionner les autres aussi, et je ne pourrai plus le faire sans perdre la tête. Mes options sont minimes à ce que j’en déduis : finir folle ou finir seule ou folle et seule ou seule et folle ! M’oublier ! Me tourner vers les autres ! C’est plus facile ….
Vers les autres qui ont encore des rêves, et qui attendent, qui espèrent, qui peuvent se permettre d’espérer des lendemains heureux. Justement Meenaxshee emballe ses cadeaux. C’est ça qu’on est venues fêter. Le mariage de Meenaxshee la semaine prochaine. Elle est venue enterrer son célibat… et plein de choses encore !