Les soldats des grandes manœuvres chantent …
Les soldats des grandes manœuvres chantent ; ils passent à travers un bourg, y entendent la voix de la jeune fille sans apercevoir ni robe ni corps. Les fossés s’assèchent, les greniers regorgent. Si la variété des uniformes diminue, beaucoup encore donnent du travail aux brodeuses dont la lumière électrique n’éclaire jamais les hanches et qui, voyant pour une première fois l’océan, s’exclamèrent ; dans les chambres qu’elles habitent poussent de petits champignons à même les plinthes ; à des enfants sur leurs genoux, elles apprennent la fable où vit au moins deux saisons la cigale qui au dire des naturalistes ne dure guère qu’un seul jour.