Barbare
être mais être un corbeau aux serres assez vilaines
pour s’accrocher parmi tes corans de naphte inouï
parmi les koweits de panégyriques
et d’œufs d’astres écrasés contre le mauvais temps
musulman je le suis jusqu’à l’automne fakirs
prenez tout mon alphabet mes costumes de lucule
je suis scellé de détonations
et de soufrières éboulées sur les tympans des vagues
lianes écoutés
par les geysers de mes secrets de sang et d’ambre
de myrrhe et de frondes
les coups de crosse du soleil les coups flagrants
en éructations de boa
en imbécillité du péril
mon corps de fiente et d’écume
mon âme coupe-gorge
ruant
ni la rue comme une cicatrice fleurie au pollen
des ombilics
ce n’est pas l’arme
cette pépinière de mots sans remède
m’occit frappe me crucife
suivant un sommeil de cétacés
je suis un ramadan de Grande Ourse qui gruge
un gratin de larves amères
mais tu fouinais dans les tumescences du béri-béri
dépiautant le fleuve vaste des nuits de gomme
mes pensées s’érodaient aux timbales du mauvais sang
je crache mon cœur
mon nom de figuier blanc du regard des moustiques
à l’envers du dire des étamines
comme tes chairs scandées en injures
mauvaise arganier de barbarie
je travaille
dans le caviar de tes prunelles
je cercle et défais ton sourire d’henné
ramier aux ailes de libellule comptant son ère
au bec de gaz des billes en tanières
tu fais une entorse rouge à mon aube
macérée dans l’alcool des rixes
avec un relent acre de règnes incongrus
que m’apporte le dernier mirages des flutes
avec des feux-huants dans la tonsure du vent
mustang qui louche
sur les poitrines sans épitaphe
être mais être et de vos sangs
ronger la mousson indicatrice